Le rôle crucial des mitochondries dans les troubles de l'humeur
Selon une étude récente publiée dans Frontiers in Psychiatry, les mitochondries sont des organes cellulaires connus pour être impliqués dans divers processus biologiques, tels que la production d'adénosine triphosphate (ATP), le métabolisme des espèces réactives de l'oxygène (ROS), l'homéostasie du calcium (Ca2+), la mort et la survie cellulaire, ainsi que dans la plasticité synaptique (Scaini et al., 2021). Dans le cerveau, qui utilise de grandes quantités d'ATP et n'a pas la capacité de le stocker, leur activité est cruciale pour la modulation de l'activité neuronale, la plasticité neuronale à court et à long terme, la résilience cellulaire et les adaptations comportementales, principalement par le biais d'actions sur la potentialisation à long terme.
Dysfonctionnement mitochondrial et troubles de l'humeur
Le dysfonctionnement mitochondrial est considéré comme un phénomène multifactoriel car il peut avoir de multiples causes et affecte de nombreux processus neurobiologiques, altérant la synapse et favorisant l'apoptose, ce qui pourrait jouer un rôle dans l'évolution potentiellement progressive à long terme de certains troubles psychiatriques (Scaini et al., 2021). Plusieurs études se sont concentrées sur la présence d'un métabolisme énergétique altéré chez les patients atteints de troubles de l'humeur, ce qui indique que le dysfonctionnement mitochondrial peut jouer un rôle important dans divers aspects de ces conditions.
Rôle des mitochondries dans la production d'énergie et le stress oxydatif
Chaque cellule dépend de la production d'énergie par les mitochondries, avec une demande beaucoup plus élevée dans les neurones, en particulier dans la matière grise, qui a un grand nombre de synapses et de mitochondries (Scaini et al., 2021). Outre la production d'énergie, les mitochondries sont des sources de substrats de croissance cellulaire et jouent des rôles cruciaux dans le stress oxydatif/nitrosatif, la résilience cellulaire et les voies de la mort.
Mitochondries et neurogenèse
Les mitochondries jouent également un rôle critique dans la neurogenèse, le processus de prolifération des cellules souches neuronales et de différenciation en nouveaux neurones (Scaini et al., 2021). De nombreuses études ont montré que le génome mitochondrial et les protéines mitochondriales sont nécessaires pour la différenciation neuronale.
Les mitochondries sont des organites cellulaires impliqués dans un certain nombre de processus biologiques, avec un rôle clé dans le maintien de l'homéostasie neuronale. Elles sont impliquées dans la production d'énergie, le métabolisme des ROS, l'homéostasie du calcium, l'apoptose, la plasticité synaptique et la neurogenèse, modulant l'activité neuronale et prévenant les dommages neuronaux (Scaini et al., 2021). Dans les troubles de l'humeur, le dysfonctionnement mitochondrial conduit à l'altération de l'homéostasie cellulaire avec une dysrégulation de ces mécanismes.
En somme, la recherche sur le rôle des mitochondries dans les troubles de l'humeur est un domaine en pleine expansion. Les preuves actuelles suggèrent que le dysfonctionnement mitochondrial peut jouer un rôle clé dans l'étiologie de ces troubles (Scaini et al., 2021).
Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes précis par lesquels les mitochondries contribuent à ces troubles et pour développer des stratégies thérapeutiques ciblant les mitochondries.
Référence : Scaini, G., Rezin, G. T., Carvalho, A. F., Streck, E. L., Berk, M., & Quevedo, J. (2021). Mitochondrial Dysfunction in Mood Disorders: From Pathophysiology to Treatment. Frontiers in Psychiatry, 12, 546801.