Photobiomodulation : que dit la loi en France ? Appareils, obligations et cadre d’usage
L’usage de la photobiomodulation est encadré par plusieurs textes réglementaires, selon le statut du praticien, l’objectif du soin et le type d’appareil utilisé. Voici ce qu’il faut savoir pour pratiquer en toute légalité.
Un cadre encore jeune, mais en construction
La photobiomodulation (PBM), bien qu’étayée par de nombreuses études scientifiques, n’est pas encore inscrite dans une nomenclature de soins officielle en France. Toutefois, plusieurs réglementations s’appliquent indirectement, selon que :
- l’appareil utilisé est un dispositif médical (DM) ou non,
- l’usage est à visée esthétique, bien-être ou thérapeutique,
- le praticien est un professionnel de santé ou non.
Les appareils de photobiomodulation : statut et conformité
Appareils à visée médicale (DM CE)
Un appareil de photobiomodulation peut obtenir un marquage CE médical (classe IIa le plus souvent), sous réserve de :
- respecter des normes techniques européennes (IEC 60601, etc.),
- faire l’objet d’une évaluation clinique documentée,
- être validé par un organisme notifié.
Ces appareils sont réservés à un usage professionnel en cabinet ou structure de santé.
Appareils non médicaux (usage bien-être)
Les appareils LED à usage personnel ou esthétique (non marqués DM CE) doivent :
- répondre à la directive basse tension (norme CE grand public),
- ne pas revendiquer d'effet thérapeutique,
- être utilisés uniquement pour le confort ou la beauté.
Qui peut pratiquer la photobiomodulation ?
Professionnels de santé
- Les médecins : liberté de prescription et usage thérapeutique libre.
- Les kinésithérapeutes : autorisés pour rééducation, douleurs, inflammation.
- Les sages-femmes : usage en périnatalité (sous réserve d'autorisation ARS).
- Les dentistes, infirmiers, podologues : selon leur champ de compétence.
Esthéticiennes, coachs, praticiens bien-être
Autorisation limitée à des usages non médicaux (soins LED visage, relaxation, récupération).
Il est interdit de poser un diagnostic, de traiter une pathologie ou de simuler une pratique médicale.
Vous souhaitez intégrer la PBM à votre pratique professionnelle ? Consultez notre page Se former à la photobiomodulation.
Tableau comparatif des statuts d’usage
Statut du praticien | Type d’appareil | Usages autorisés |
---|---|---|
Médecin | CE médical | Thérapeutique, diagnostic, suivi |
Kinésithérapeute | CE médical | Rééducation, douleur, inflammation |
Esthéticienne | CE non médical | Soin esthétique visage/corps, sans promesse santé |
Praticien bien-être | CE non médical | Bien-être, relaxation, récupération |
Particulier (auto-usage) | CE non médical | Bien-être, usage personnel à domicile |
Bonnes pratiques pour rester dans le cadre légal
- Identifier clairement le statut de l’appareil (DM ou non)
- Ne jamais faire d’allégation médicale si vous n’êtes pas habilité
- Garder une traçabilité des séances si usage professionnel
- Se former à l’utilisation des LED, même pour des soins bien-être
Pour une mise en œuvre conforme, consultez aussi notre guide complet : Intégration pratique de la photobiomodulation en cabinet
Foire aux questions
La photobiomodulation est-elle encadrée par la loi ?
Oui. Le cadre juridique dépend du type d'appareil utilisé et du statut du praticien.
Peut-on pratiquer la PBM sans diplôme médical ?
Oui, uniquement à visée esthétique ou bien-être.
Un kinésithérapeute peut-il intégrer la PBM ?
Oui, dans le respect de son domaine de compétence et avec du matériel certifié médical.