Intégrer la photobiomodulation en cabinet : usages, cadre légal et bonnes pratiques
La photobiomodulation (PBM) est une technique de plus en plus utilisée en cabinet médical, paramédical ou de bien-être. Grâce à sa capacité à soulager la douleur, stimuler la régénération ou améliorer le sommeil, elle complète efficacement de nombreux actes professionnels. Encore faut-il respecter le cadre légal, les protocoles et choisir des dispositifs adaptés à la pratique clinique.
Pourquoi proposer la photobiomodulation en cabinet ?
La PBM est :
- Non invasive
- Indolore
- Sans médicament
- Compatible avec de nombreuses spécialités : médecine générale, kinésithérapie, rhumatologie, podologie, dermatologie, gynécologie, soins post-chirurgicaux…
👉 Voir aussi : Photobiomodulation pour les professionnels
Quels usages concrets en cabinet ?
Indications les plus courantes
- Douleurs chroniques (lombalgie, arthrose, tendinopathies)
- Cicatrisation (post-opératoire, brûlures, escarres)
- Troubles inflammatoires (bursites, sinusites, colites)
- Pathologies ORL (otites, rhinites chroniques)
- Fatigue, troubles du sommeil, immunité faible
💡 En gynécologie : la PBM peut être appliquée via des sondes spécifiques pour l’atrophie vaginale, les douleurs post-ménopause ou l’épisiotomie.
Appareils recommandés pour un usage professionnel
- Cabine Body Boost Bed – Cabine PBM CE médicale corps entier, usage intensif
- Vielight Neuro Duo 4 – usage transcrânien pour troubles cognitifs
- MiltaPad et MiltaGynéco – dispositifs médicaux avec bras articulés
Le cadre réglementaire en cabinet médical
En tant que professionnel de santé (médecin, kiné, infirmier…)
Vous êtes soumis à :
- L’article R.4127-13 du Code de la santé publique : seuls les médecins sont habilités à poser un diagnostic ou traiter une pathologie.
- L’interdiction de pratique commerciale et de publicité thérapeutique (articles R.4127-19 et R.4321-67 CSP).
📌 L’utilisation de la photobiomodulation en cabinet médical ou paramédical doit être fondée sur des preuves scientifiques disponibles et encadrée par un appareil LED médical certifié CE selon le règlement (UE) 2017/745.
👉 Pour aller plus loin : Photobiomodulation : cadre légal et usage professionnel
Si vous êtes une structure (centre, clinique…)
- Déclaration aux autorités sanitaires (ex : ARS) si vous proposez des soins médicaux.
- L’affichage public doit rester informatif, sans promesse de guérison.
Intégrer la PBM dans son parcours de soin
La photobiomodulation peut être :
- Utilisée avant ou après un acte technique (rééducation, injection, chirurgie)
- Intégrée dans un forfait de soins (kiné, médecine du sport, post-cancer)
- Valorisé en tant que médecine complémentaire non médicamenteuse
💡 Bonus : la PBM favorise la fidélisation des patients et le positionnement innovant du cabinet.
Foire aux questions
Peut-on pratiquer la PBM sans autorisation ?
Oui si vous êtes un professionnel de santé et que vous utilisez un dispositif médical dans le cadre de votre activité réglementée. En centre bien-être, usage possible sans revendication médicale.
La PBM peut-elle être remboursée ?
Non directement, mais elle peut être intégrée dans des actes remboursés (kiné, soins infirmiers). Elle peut aussi faire l’objet de forfaits privés ou esthétiques.
Faut-il une formation spécifique ?
Elle est recommandée. Une connaissance des mécanismes cellulaires et des précautions est essentielle pour un usage efficace et sécurisé.
Sources juridiques et réglementaires
- Article R.4127-13 CSP – Actes médicaux : Légifrance
- Règlement (UE) 2017/745 sur les dispositifs médicaux – europa.eu
- CNOM – Avis sur l'usage de techniques de soin alternatives – Ordre des médecins, 2020