Quentin page

Les mécanismes cellulaires de la photobiomodulation

Comprendre simplement les effets de la lumière sur nos cellules

La photobiomodulation (PBM) est une technologie douce qui utilise une lumière rouge et/ou proche infrarouge pour aider nos cellules à mieux fonctionner. Elle est non invasive, sans douleur, et stimule naturellement les réactions biologiques internes.

Comment la lumière agit sur l’énergie cellulaire

La lumière atteint les mitochondries, qu’on peut comparer à des centrales énergétiques. Ces structures produisent de l’ATP, une molécule essentielle à l’activité des cellules. En recevant la bonne dose de lumière, les mitochondries produisent plus d’énergie. Résultat : les cellules se réparent plus vite, fonctionnent mieux, et soutiennent la régénération tissulaire.

Un effet anti-inflammatoire naturel grâce au NO

La lumière active aussi la libération de monoxyde d’azote (NO). Ce gaz joue un rôle majeur : il dilate les vaisseaux, améliore la microcirculation, et réduit l’inflammation. Ce mécanisme favorise une récupération plus rapide et des effets anti-douleur notables.

photobiomodulation et inflammation traitement naturel des douleurs

Une réaction légère pour stimuler la régénération

La photobiomodulation provoque un léger stress oxydatif maîtrisé en stimulant la production de ROS (espèces réactives de l’oxygène). Contrairement à un excès toxique, ce stress est ici bénéfique : il déclenche des signaux de défense et de réparation au sein des cellules. Cela aide à activer naturellement les voies de cicatrisation.

Le juste dosage pour un effet optimal

L’intensité et la durée d’exposition sont déterminantes. Une faible dose de lumière stimule, mais une dose trop forte peut bloquer l’effet. C’est ce qu’on appelle la courbe biphasique. Ce principe explique pourquoi chaque protocole est finement ajusté selon l’usage (anti-âge, douleurs, récupération, inflammation…).

Photobiomodulation : les mécanismes cellulaires en détail

La PBM agit par absorption de photons dans des structures intracellulaires spécialisées appelées chromophores, principalement dans les mitochondries. Elle déclenche ainsi une cascade de réactions biochimiques régulées.

Rôle du cytochrome c oxydase et de la chaîne respiratoire

Le cytochrome c oxydase (CCO), enzyme clé du complexe IV mitochondrial, est la cible principale des photons (600–900 nm). Son activation permet :

  • la libération du NO qui inhibait l’enzyme ;

  • la reprise du transport des électrons dans la chaîne respiratoire ;

  • une hausse du potentiel de membrane mitochondriale ;

  • une production accrue d’ATP par l’ATP synthase.

Ce mécanisme redonne de l’énergie aux cellules, soutenant leurs fonctions vitales et leur régénération.

Schéma simplifié représentant les mécanismes de la chaîne respiratoire et de la synthèse d’ATP par phosphorylation oxydative La chaîne respiratoire correspond à une chaîne de complexes protéiques présents au sein de la membrane interne de la mitochondrie et responsables de la production d’ATP à partir du NADH et du FADH₂ produits lors des différentes voies cataboliques de l’organisme.  Cette production d’énergie est permise grâce à la formation d’un gradient électrochimique de protons dans l’espace inter-membranaire, lui-même formé par l’énergie des électrons provenant du NADH et du FADH₂. Les électrons riches en énergie récupérés seront transportés successivement via les différents complexes :  Le complexe I a une action NADH coenzyme Q réductase, récupérant les électrons du NADH et permettant le transport de 4 protons de la matrice mitochondriale à l’espace inter-membranaire.  Le complexe II a une action Succinate coenzyme Q réductase, récupérant les électrons du FADH₂ et permettant le transport d’aucun proton.  Le complexe III a une action Coenzyme Q cytochrome C réductase, et permet le transport de 4 protons de la matrice mitochondriale à l’espace inter-membranaire.  Le complexe IV a une action Cytochrome C oxydase, et permet le transport de 2 protons de la matrice mitochondriale à l’espace inter-membranaire.  Le coenzyme Q (ou ubiquinone) permet la transition entre le complexe I ou II et le complexe III.  Le cytochrome C permet la transition entre le complexe III et le complexe IV.  Suite à la chaîne de complexe protéique, le dernier accepteur d’électrons est l’oxygène qui sera ainsi à l’origine de la formation de molécule d’eau. Le NADH permettra donc le transport de 10 protons de la matrice mitochondriale à l’espace inter-membranaire, tandis que le FADH₂, de seulement 6. Ceux-ci repasseront vers la matrice mitochondriale via une pompe à proton qu’on appelle également l’ATP-synthétase, et qui est à l’origine de la formation d’ATP.

La chaîne respiratoire correspond à une chaîne de complexes protéiques présents au sein de la membrane interne de la mitochondrie et responsables de la production d’ATP à partir du NADH et du FADH₂ produits lors des différentes voies cataboliques de l’organisme.

Cette production d’énergie est permise grâce à la formation d’un gradient électrochimique de protons dans l’espace inter-membranaire, lui-même formé par l’énergie des électrons provenant du NADH et du FADH₂. Les électrons riches en énergie récupérés seront transportés successivement via les différents complexes :

  • Le complexe I a une action NADH coenzyme Q réductase, récupérant les électrons du NADH et permettant le transport de 4 protons de la matrice mitochondriale à l’espace inter-membranaire.

  • Le complexe II a une action Succinate coenzyme Q réductase, récupérant les électrons du FADH₂ et permettant le transport d’aucun proton.

  • Le complexe III a une action Coenzyme Q cytochrome C réductase, et permet le transport de 4 protons de la matrice mitochondriale à l’espace inter-membranaire.

  • Le complexe IV a une action Cytochrome C oxydase, et permet le transport de 2 protons de la matrice mitochondriale à l’espace inter-membranaire.

  • Le coenzyme Q (ou ubiquinone) permet la transition entre le complexe I ou II et le complexe III.

  • Le cytochrome C permet la transition entre le complexe III et le complexe IV.

Suite à la chaîne de complexe protéique, le dernier accepteur d’électrons est l’oxygène qui sera ainsi à l’origine de la formation de molécule d’eau. Le NADH permettra donc le transport de 10 protons de la matrice mitochondriale à l’espace inter-membranaire, tandis que le FADH₂, de seulement 6. Ceux-ci repasseront vers la matrice mitochondriale via une pompe à proton qu’on appelle également l’ATP-synthétase, et qui est à l’origine de la formation d’ATP.

Libération du monoxyde d’azote et signalisation intracellulaire

Le NO relargué n’agit pas seulement localement. Il initie des voies de signalisation cellulaire, modulant l’activité de gènes impliqués dans :

  • la vasodilatation (amélioration du flux sanguin) ;

  • la réduction de l’inflammation ;

  • la neuromodulation (action sur la douleur).

Espèces réactives de l’oxygène : stress oxydatif contrôlé

L’activation mitochondriale entraîne une production modérée de ROS, utiles comme second messagers intracellulaires. Cela active les voies :

  • Nrf2 (détoxification cellulaire),

  • NF-κB (réponse immunitaire),

  • MAPK/ERK, Akt/PI3K, et CREB (réparation, prolifération, anti-apoptose).

Ce stress oxydatif maîtrisé ne nuit pas à la cellule, mais la prépare à se défendre et à cicatriser plus vite.

Photobiomodulation LED et paramètres clés

Les effets cellulaires dépendent fortement de paramètres physiques précis :

  • type d’émetteur (LED ou laser),

  • longueur d’onde,

  • puissance lumineuse,

  • densité d’énergie (fluence en J/cm²),

  • durée d’exposition,

  • fréquence des séances.

Photobiomodulation LED et paramètres clés

Un réglage inadéquat peut limiter, voire inverser, les effets bénéfiques attendus.

Effets secondaires et sécurité cellulaire

Lorsqu’elle est bien dosée, la PBM ne provoque pas d’effets secondaires connus. Toutefois, un stress oxydatif mal contrôlé ou un excès d’énergie lumineuse pourrait entraîner une inhibition cellulaire. Il est donc essentiel de respecter les protocoles cliniques validés.

La courbe biphasique : fondements biochimiques

La courbe dose-réponse biphasique, issue de la loi d’Arndt-Schulz, décrit l’effet paradoxal suivant :

  • Une faible fluence (0,5 à 5 J/cm²) stimule l’activité cellulaire ;

  • Une dose trop élevée (>10 J/cm²) inhibe la réponse, voire provoque une surcharge oxydative.

D’où l’importance de respecter les paramètres thérapeutiques : fluence, longueur d’onde, durée, fréquence. Chaque tissu, chaque indication demande une approche personnalisée.

courbe biphasique dose réponse loi d'Arndt-Schulz photobiomodulation

Applications thérapeutiques des mécanismes cellulaires

Les mécanismes cellulaires décrits expliquent les effets thérapeutiques observés en photobiomodulation : réduction de l’inflammation, soulagement de la douleur, stimulation de la cicatrisation, amélioration des performances musculaires et soutien aux fonctions cognitives. La compréhension fine de ces mécanismes permet d’optimiser les protocoles personnalisés pour chaque patient.


Foire aux questions (FAQ) sur les mécanismes cellulaires

Quels sont les mécanismes cellulaires stimulés par la photobiomodulation ?

La lumière rouge et infrarouge active principalement les mitochondries. Cela entraîne une augmentation de la production d’ATP (énergie cellulaire), la libération de monoxyde d’azote (NO), une modulation du stress oxydatif et une amélioration de la signalisation intracellulaire.

Quel est le rôle du cytochrome c oxydase ?

Le cytochrome c oxydase est un récepteur photoactif situé dans la membrane mitochondriale. C’est lui qui capte la lumière dans les longueurs d’onde rouges et proches infrarouges, ce qui déclenche toute une série de réactions métaboliques, notamment la synthèse d’ATP et l’activation des processus de réparation cellulaire.

Comment la lumière influence-t-elle l’inflammation ?

La photobiomodulation réduit l’activité des cytokines pro-inflammatoires et stimule la réparation tissulaire. Elle permet de moduler l’inflammation chronique, en rééquilibrant les réponses cellulaires sans effets secondaires médicamenteux.

Sources scientifiques citées

  • de Freitas L.F., Hamblin M.R. (2016). Proposed mechanisms of photobiomodulation or low-level light therapy.
    Lien vers l’étude
    → Décrit en détail les mécanismes cellulaires activés : mitochondries, ATP, NO, calcium, modulation inflammatoire.
  • Karu T.I. (2010). Multiple roles of cytochrome c oxidase in low-level light therapy.
    Lien vers l’étude
    → Met en lumière le rôle central du cytochrome c oxydase comme photoacceptor intracellulaire des longueurs d’onde rouge et IR.
  • Hamblin M.R. (2017). Mechanisms and doses for photobiomodulation therapy.
    Lien vers l’étude
    → Donne un aperçu des chemins biochimiques impliqués dans la réponse à la lumière et de la relation dose-réponse.
  • Mitrofanis J. (2013). Why and how does photobiomodulation change brain activity?
    Lien vers l’étude
    → Explore les effets neurologiques de la lumière sur les cellules neuronales : neuroprotection, activation synaptique.

Fonctionnement biologique de la PBM

Différences entre lumière rouge et infrarouge en photobiomodulation
Comprendre la courbe biphasique en photobiomodulation
Photobiomodulation et espèces réactives de l’oxygène (ROS)
Photobiomodulation et monoxyde d’azote (NO)
Le cytochrome c oxydase dans la photobiomodulation
Rôle de l’ATP dans la photobiomodulation

Parcourez nos contenus par thème

Success message!
Warning message!
Error message!