Quelle est la durée d’une séance de photobiomodulation ?
La durée idéale d’une séance de photobiomodulation dépend de trois éléments principaux : la zone traitée, la puissance de l’appareil (irradiance) et l’objectif (esthétique, récupération, douleur).
La clé n’est pas de rester trop longtemps sous la lumière, mais d’atteindre la dose optimale absorbée par les cellules, généralement entre 6 et 10 J/cm².
Durée moyenne par zone
- Visage : 8 à 12 minutes
- Dos, jambes, hanches : 15 à 20 minutes
- Articulations localisées (poignet, épaule, genou) : 5 à 10 minutes
- Cerveau (transcrânien) : 10 à 20 minutes selon la puissance
- Peau (rides, acné, cicatrices) : 10 à 15 minutes selon l’intensité
Influence de l’irradiance sur la durée
- Un appareil puissant (ex. : 100 mW/cm²) permet de faire une séance plus courte (~6 minutes)
- À l’inverse, un appareil peu puissant (ex. : 20 mW/cm²) demandera plus de temps (~20 minutes)
- L’objectif est d’atteindre la dose cible (ex. 10 J/cm²), pas de dépasser un seuil arbitraire
💡 Exemple : avec une irradiance de 30 mW/cm² → séance de 10 minutes ≈ 18 J/cm² (trop = perte d’efficacité)
Courbe biphasique : moins peut être mieux
Des études montrent que trop de lumière peut inhiber les effets recherchés. Cela s'appelle la courbe biphasique : au-delà d'une certaine dose, les bénéfices diminuent. Il est donc préférable :
- De respecter les durées par zone
- De ne pas multiplier les séances longues
- D’espacer les applications si les résultats stagnent
En cabinet ou à domicile : même durée ?
- Les appareils professionnels sont souvent plus puissants : les séances sont plus courtes (8 à 15 min)
- À domicile, pour des appareils portables ou à LED douce, on reste entre 12 et 20 minutes
- Dans tous les cas : il vaut mieux être régulier que faire de longues expositions rares
Pour les professionnels de santé
- Protocole en cabinet : entre 8 et 15 minutes selon la zone
- Certains dispositifs permettent un paramétrage automatisé (temps, spectre, cycle)
- Suivi de la réponse individuelle conseillé (douleur, inflammation, fatigue, etc.)
Sources scientifiques citées
Huang Y.Y. et al. (2009). Biphasic dose response in low level light therapy.
Lien vers l’étude
→ Explique que trop de lumière inhibe les effets, justifiant une durée optimale à ne pas dépasser.Avci P. et al. (2013). LLLT in skin: stimulating, healing, restoring.
Lien vers l’étude
→ Montre des effets cutanés visibles dès 10 minutes d’exposition, selon puissance.Karu T.I. (2010). Multiple roles of cytochrome c oxidase in PBM.
Lien vers l’étude
→ Explique les phases métaboliques d’absorption de lumière, et pourquoi les effets sont liés à la dose délivrée.Amaroli A. et al. (2018). PBM therapy: clinical protocols and timing.
Lien vers l’étude
→ Revue des durées selon les zones et types de tissus, en usage médical et esthétique.